• mon entonnoir magique

     

    J'ai tendance, naturellement (peut-être par constitution génétique?!!), à penser que les choses peuvent mal tourner et à me faire du souci, à l'avance, en imaginant des scénarios qui ne se produiront peut-être jamais !

    J'essaie de gérer cela, en développant ma confiance en la Vie et en travaillant sur moi afin de me rendre plus harmonieuse avec moi-même et avec mon environnement ; je suis en effet persuadée qu'il y a bien peu de hasard dans les événements qui se produisent et que, dans les forces qui les dirigent, figurent, en bonne place, l'Harmonie. J'ai, aussi, la chance d'avoir un compagnon optimiste qui me rappelle, chaque fois que je me mets à broyer du noir, que cela ne sert à rien de se mettre martèle en tête et de paniquer à l'avance et que cela m'empêche de profiter pleinement du temps présent. Je sais, aussi, que ces idées noires m'envahissent seulement quand je suis dans des niveaux énergétiques où le mental à beaucoup de force et qu'il me faut aller plus profond en moi pour trouver des endroits plus calmes où le mental n'arrive plus à me faire tourner en bourrique.

     Munie de tous ces beaux principes, j'essayais, jusqu'à présent soit de « chasser » ces idées loin de moi, soit de m' « enfuir » en moi là ou je retrouve mon calme. Mais ce processus est souvent long car ces idées ne se laissent pas forcement faire et souvent soit elles ne partent que difficilement soit elles reviennent dès que ma vigilance s'émousse.

     Il y a quelques mois, alors que je cherchais à dire stop à une idée qui venait me perturber, il m'est tout à coup venu que tout cela se répétait sans cesse car je chassais ces idées hors de moi et donc hors de l'endroit où je pouvais travailler à modifier les choses. J'ai pensé qu'il fallait, donc, au contraire que je ramène ces idées noires à l’intérieur de mon corps en lui demandant de les transformer. Ce que j'ai instantanément mis en pratique. J'ai imaginé ces idées noires émises par mon cerveau et se répandant autour de moi et j'ai pensé que je les récupérais pour les ramener à l'intérieur de moi en demandant à mon corps de travailler à les transformer.

    J'ai, alors, eu la surprise de voir se dessiner à l'intérieur de ma tête un entonnoir gris et à avoir envie de jeter mes idées noires dedans pour les faire « descendre » dans mon corps. Les limites de cet entonnoir ne sont pas franches ; c'est plutôt comme une condensation : l'entonnoir est infini mais sa matière, au niveau de l'image que je vois, est très dense alors qu'elle est de plus en plus diluée au fur à mesure que je m'éloigne de cette partie dense. Je suis sure que la couleur a de l'importance et désigne une énergie particulière mais je ne sais pas laquelle. La position et la forme d'entonnoir ont aussi une signification ; je ne sais pas quel symbolisme exact s'y rattache et j'ai seulement perçu que cela faisait franchir à ces idées la zone où le mental est le plus fort et risque le plus de les récupérer pour les remettre à l'avant de la scène. Et j'ai eu la surprise de voir ces idées disparaître très vite à l'intérieur de moi et ne plus me marquer : même si je repense au même problème, cela n'accroche plus et je peux passer sans difficulté à autre chose. Bien sûr certaines de ces idées sont très prégnantes et reviennent de temps en temps mais l'automatisme est acquis : une idée noire ? Alors illico dans l'entonnoir. Je suis de moins en moins encombrée par ces pensées parasites car quand elles viennent, elles n'ont plus les moyens de s'accrocher à moi. J'espère que le travail qui se produit alors dans mon corps me permettra de gérer les processus qui m’entraînent sur cette pente de peur vis à vis de ce qui adviendra, et que je pourrai envisager l'avenir sans projection et beaucoup plus en confiance. Mais, pour le moment, je n'ai pas assez de recul sur cette expérience pour savoir jusqu'où elle me mènera.

    Peut-être pouvez-vous, vous aussi, construire votre petit entonnoir magique. Si oui, ce serait formidable et j'aimerais que vous mettiez un petit mot sur le blog pour m'en avertir. Merci

                                                                          Monique

    PS 1: En faisant fonctionner mon entonnoir, je me suis demandée s'il pouvait aussi absorber les « idées reçues » de façon à ce qu'elles puissent être travaillées à l'intérieur de mon corps. Ces « idées reçues » me semblent nous figer sans même que nous nous en apercevions. En effet, ce sont des idées qui n'ont souvent pas d'autres justifications que le fait de traîner dans l'air du temps ou d'avoir été émises par quelqu'un dont nous ne contestions pas l'autorité. Une fois inscrites en nous, nous les utilisons sans jamais en contester la validité et cela nous coince à l'intérieur de schémas qui sont en nous comme des carcans.

    Aussitôt dit aussitôt fait : par la pensée, je jette une de ces idées reçues dans mon entonnoir ! Mais l'idée ne rentre pas dedans, elle se dirige vers mon bulbe rachidien : je vois se dessiner au niveau du bulbe une moulinette, comme les moulinettes à persil de ma grand mère, et mon « idée reçue » est alors proprement réduite en miettes !

    Me voici donc maintenant pourvue de 2 instruments magiques qui me rendent de grands services : un entonnoir à « idées noires » et une moulinette à « idées reçues » !

     

    PS 2: 3 mois après le début de cet article, un autre instrument vient se mettre à ma disposition : il s'agit d'une raboteuse ! Vous savez, ces engins de chantier qui permettent de décaper la couche de goudron ancienne sur une route. La dimension n'est pas la même que celle de mes autres instruments mais il n'est guère important que les dimensions coïncident dans les images permettant d'oeuvrer par la pensée ! Ou alors, on peut imaginer que c'est une raboteuse jouet : qu'importe ! pourvu qu'elle soit capable de faire le travail pour lequel mon imaginaire l'a créée !.

    J'étais en train de penser à ce que je pouvais faire pour que les événements qui vont se produire au cours du mois qui vient, soient les plus harmonieux possible. Je sais qu'il est tout un champ de possibles qui ne demandent qu'à être inventés (étymologiquement « inventer » veut dire « faire venir dans », c'est à dire qu'il nous faut créer le concret en relation avec possibles qui existent sur d'autres plans énergétiques). Je vois alors s'installer devant moi un chemin lumineux, en harmonie avec le Tout, mais recouvert d'une couche noire. Il me vient que cette couche noire représente mes doutes et mes peurs. Ces doutes et peurs empêchent le chemin de « monter » jusqu'en surface pour s'y matérialiser. En cherchant le travail que je pouvais faire pour modifier la situation, il me vient cette raboteuse que je mets immédiatement à l’œuvre. Mais attention , mes doutes et peurs m'appartiennent ! À leur base se trouve mon énergie et donc : pas question que je cherche à m'en débarasser ! et je sais d'ailleurs qu'on ne peut pas se débarrasser d'une part de soi : même si elle nous semble négative, l'écarter de nous ne peut que nous écarteler. Mon désir est donc d'accueillir et de transformer cette part de moi et, pour cela, j'ai déjà l'instrument qu'il me faut : mon entonnoir magique ! Je pense, donc, que la raboteuse, que je situe un peu en avant du haut de ma poitrine, enlève cette couche de peurs et de doutes pour la précipiter dans mon entonnoir !

    J'avais tellement envie de vous raconter cette expérience que je l'écris aujourd'hui alors que je l'ai vécue hier. Je « regarde »intérieurement où j'en suis dans ce travail de ma pensée : le chemin est en parti dégagé mais il y a encore des « barrages » noirs en travers. Ma raboteuse a encore de quoi fonctionner et je m'y mets immédiatement.

                                                                             A bientôt