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un petit bouc nous parle
Un couple travaillant en symbiogénie possède une ferme : voici le message qui nous est adressé par un petit bouc, Victor, qui vient de décéder
Je suis Victor et je voudrais vous remercier de m’avoir permis d’élargir mon univers au vôtre. J’ai observé une différence entre nous, les animaux, et vous, les humains, peut être cette observation vous sera-t-elle utile.
Pour nous les animaux la vie est comme un immense pâturage : tout y vit, tout s’y passe, tout s’y déroule. Un pâturage infini.
Pour vous les humains, ce pâturage est sectionné en de multiples cases, ce qui, du coup, vous occupe énormément car vous agissez dans chacune de ces cases, l’une après l’autre, ce qui vous pousse à sectionner aussi votre temps.
Nous les animaux, dans notre espace infini, prenons ce qui vient tranquillement, paisiblement, vous, dans votre espace sectionné, avez peur de ne pas pouvoir tout gérer, de ne pas pouvoir être attentifs à tout. Votre regard s’imprègne de ces classifications, de ces quadrillages, que souvent vous nommez repères et qui servent à vous construire. Mais progressivement cela vous donne une lecture de la vie infinie contorsionnée, selon ce que vous êtes devenus et non plus selon ce qui est.
Soyez vigilants à ce que vous nommez repères : vous vous trompez vous-mêmes et vous vous enfermez dans vos propres classifications. Actuellement votre forme de vie classifie toutes les autres.
Les chiens sont les premiers concernés. Ils sont actuellement à moitié dans leur élan naturel et à moitié coincé dans vos sélections. Il en va de même de nombreuses espèces qui se trouvent en surface terriblement coincées pour correspondre à votre regard sur elles.
Je vous propose cette image d’un pâturage infini, même si vous ne broutez pas. Cela vous permet de contacter la Vie telle que d’autres formes de vie la ressentent. Laissez-vous imprégner par cet espace, ce temps, cette unité qui bouillonne à l’intérieur de nous et qui font écho au même élan à l’intérieur de vous. Permettons ensemble, dans cette unité, à cet élan profond vivant dans chaque forme de vie d’être dans un élan suffisamment uni pour réajuster ces expressions vrillées de surface, pour permettre aussi bien aux humains de lâcher leurs multiples « sectionnages » qu’aux chiens de s'exprimer jusqu’en surface et ainsi de suite car très peu de formes de vie échappent à cette distorsion de surface.
Je suis Victor et je suis extrêmement heureux d’avoir pu rencontrer votre groupe et de vous faire part de cette différence si enrichissante grâce à votre écoute. Actuellement je suis complètement ce ferment d’unité et je désire pleinement être élan de cette unité dans vos vies auprès de vous.
Je vous remercie au niveau de toutes les formes de vie. Merci de nous donner l’espoir et merci d’alimenter ce travail au quotidien.